

Projet Démocratie, Paix et Reconstruction des Capacités en RDC
Projet d'Appui à la Réingénierie de la Nation Congolaise
= 2024 - 2028 =
Le Centre d'Appui au Renforcement de la Société Civile et la Bonne Gouvernance en R.D. Congo (CARSOC) a lancé en mars 2024 à Kinshasa le « Projet d’Appui à la Réingénierie de la Nation Congolaise (PARNaC) » à travers diverses activités, dont un atelier et des plaidoyers, qui se sont déroulées jusqu’au mois de juin 2024. D’autres activités d’accompagnement de certaines autorités congolaises se sont poursuivies en juillet et août 2024. Pour mettre en exergue la nature des interventions du projet, la dénomination « Projet Démocratie, Paix et Reconstruction des Capacités en RDC » va désormais précéder celle de PARNaC.
​
Les plaidoyers réalisés auprès des élites civiles et politiques congolaises ainsi que des partenaires au développement portaient sur le contenu de trois documents ci-après:
1. Agenda d’un choc systémique en R.D. Congo pour transformer l’État, l’économie et la société , dit Agenda-2024;
2. Proposition des décisions gouvernementales urgentes pour marquer dans la conscience collective le retour de l'autorité de
l'État et redonner confiance aux Congolais, dit Complément Agenda-2024;
3. Programme Permanent d’Appui au Développement de la Société Civile Congolaise (dit PADSOC Initial).
​
Le PARNaC est-il trop ambitieux en visant la « réingénierie » de la Nation Congolaise? Oui, et il le faut, considérant le gouffre dans lequel se trouve cette dernière. Est-ce un projet réaliste et opérationnalisable? Oui, certainement! La décomposition de celui-ci en trois programmes ci-dessous le démontre. Ces programmes sont complémentaires pour progresser vers la création des capacités collectives de reconstruire la Nation Congolaise en la réinventant.
Car, d’abord, tout indique que la Nation Congolaise se trouve piégée dans une trajectoire institutionnelle inefficiente, construite progressivement par effets cumulatifs des institutions et pratiques de mal gouvernance mises en place par ses élites politiques successives, qui s’auto-renforcent dans la production d’un système d’opportunités et de contraintes qui oblige ses acteurs à sélectionner majoritairement des comportements de promotion de leurs intérêts individuels au détriment de l’intérêt général (corruption comme équilibre des jeux d'acteurs). Ensuite, l’«état d’anomie» s’amplifie tant au niveau micro-sociétal, surtout dans les milieux urbains où des comportements individuels et collectifs se produisent désormais comme s’il n’y avait plus aucun repère, qu’au niveau macro-sociétal où la gouvernance publique échappe de plus en plus aux règles établies qui n’arrivent plus à s’auto-imposer ou à être imposées (p. ex.: budget de l'État de 2023 exécuté à plus de 51% en procédures d'urgence en dehors des règles -pages 6-7, nomination des juges de la Cour Constitutionnelle et renversement de la majorité parlementaire en 2021-2022 en violation des lois -pages 10, 117, 118, etc). Enfin, le processus de développement politique, économique et social du pays se trouve durablement bloqué, en bonne partie suite aux comportements des élites devenues prisonnières d’un système institutionnalisé de prédation.
Le système de prédation et l'état d'anomie présents dans les institutions publiques à tous les niveaux privent désormais l'État de capacités organiques pour mener à bien l'action publique et des projets d'intérêt général, tout en conditionnant les acteurs politiques régnant à compromettre la démocratie pour conserver le pouvoir afin de sauvegarder leurs intérêts personnels. En outre, la faillite et les dynamiques politiques de l'État central se répercutent sur les gouvernements provinciaux (malgré leur caractère fortement décentralisé prévu par la Constitution), les privant de capacités d'assumer l'autorité étatique et les maintenant prisonniers des influences politiciennes des directions des chefs politiques nationaux. Dans ce contexte, la question se pose désormais avec urgence de la pertinence de maintenir la forme unitaire actuelle de l'État Congolais ou d'instaurer un État fédéral.
​
La Nation Congolaise est par ailleurs empêtrée dans un autre piège depuis trois décennies, celle des guerres à répétition dans la partie orientale du pays. La destruction susmentionnée des capacités de l'État est à l'oeuvre dans toutes ces guerres à travers des échecs de l'armée nationale; elle l'est encore davantage dans la guerre en cours depuis 2021. En effet, comment un État dont l'autorité est difficilement perceptible (en matière de gestion de l'intérêt général) dans la capitale Kinshasa, siège de toutes ses institutions nationales, pourrait en garantir la manifestation sur des champs de batailles se déroulant à plus de 2.000 Kilomètres? La possibilité de la fin de la guerre actuelle fait également face aux questions légitimes sur l'intelligence stratégique au sommet de l'État en matière de sa gestion ou des négociations y afférentes, à la détermination des politiciens au pouvoir d'en faire un fonds de commerce en politique intérieure (principal argument lors de la campagne électorale de 2023, un des arguments justifiant depuis octobre 2024 la nécessité de changer la Constitution car son article 217 faciliterait la cession d'une partie du territoire national au Rwanda, diabolisation désormais systématique de l'ancien président Joseph Kabila comme responsable de la présente guerre depuis qu'il a appelé en décembre 2024 les Congolais à faire barrage au projet de changement de la Constitution, ...), etc.
​
Quoiqu'il en soit, construire une paix durable, tenant compte des causes profondes et permanentes de ces guerres (espace, richesses et populations), pourrait requérir de la RDC, lorsque cela lui sera possible à court, moyen ou long terme, une vision de grandeur qui lui permette de réimaginer ensemble avec le Rwanda et le Burundi le territoire, l'État et la citoyenneté.
Le PARNaC n’impliquerait guère de grands investissements pour l’impact qu’il devrait avoir en termes de création des capacités humaines et institutionnelles de transformation positive de la RDC. Chacun de ses trois programmes va différemment toucher la sensibilité des uns et des autres. Le projet a besoin de tous les soutiens et appréciera tout apport associé à l’un ou l’autre de ses programmes. Les personnes ou organisations intéressées à soutenir le PARNaC peuvent contacter l’équipe du projet à travers les coordonnées indiquées sur ce site.



ACTIVITÉS DES PROGRAMMES DU PARNaC

PADSOC
Programme Permanent d'Appui au Développement de la Société Civile Congolaise



Construire une paix durable à l'Est de la RDC en proie aux guerres depuis trois décennies impose désormais de réflechir à une approche nouvelle et originale. Car les causes profondes de ces guerres, à savoir l'espace, les richesses et les populations, sont permanentes. La seule solution viable sera celle susceptible de rendre toutes les parties prenantes gagnantes les unes des autres.
Il est de la responsabilité des élites des trois pays de la région des Grands-Lacs d'Afrique (RDC, Rwanda et Burundi), plus particulièrement de leurs sociétés civiles, d'initier des réflexions profondes qui défient les discours ambiants sur ces guerres. Le but étant de faire émerger des dynamiques de discussions, d'abord citoyennes et ensuite politiques le moment venu, autour des solutions qui apparaissent comme taboues dans le contexte courant de belligérence triangulaire entre ces pays.
​
Ces réflexions pourraient s'amorcer à partir de la simple question suivante: "qu'est-ce qu'une citoyenneté unique dans une fédération intégrant les provinces de la RDC, le Rwanda et le Burundi (comme des provinces/États fédérés) pourrait apporter comme bénéfices pour tous et chacun de ces trois pays actuels?"
​
Les élites de la société civile congolaise, dont le pays est la grande victime de ces guerres, seraient bien avisées de prendre l'initiative de cette démarche innovante. Ce chantier du PADSOC sert cet objectif.
​
Dans cette perspective, le PADSOC soutient le "Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RD Congo et dans les Grands-Lacs" (audio du débat sur ce pacte) lancé le 15 janvier 2025 par les les deux grandes Églises de la RDC, l"Église Catholique (CENCO) et l'Église Protestante (ECC). Cette initiative, qui veut promouvoir la paix dans la région des Grands-Lacs en mettant de l'avant les "valeurs sociologiques et spirituelles du bumuntu" communes aux populations de la RDC, du Rwanda et du Burundi, rejoint en amont la démarche du chantier du PADSOC pour une paix durable à l'Est de la RDC.
La publication le 13 février 2025 de la vidéo ci-contre décrivant les activités (étapes) à venir du Pacte social pour la paix témoigne de la pertinence du PARNaC qui a commencé depuis une année auparavant la réflexion et le plaidoyer sur les matières ciblées. La transmission au Secrétariat technique du Pacte social pour la paix des documents produits par le PARNaC constitue une contribution aux discussions entre les intelligences que le processus de ce dernier pourrait mobiliser.


Il y a actuellement trois enjeux politiques majeurs en RDC après les élections chaotiques de décembre 2023 :
​
-
Empêcher le changement rétrograde de la constitution de 2006;
-
Conquérir l’intégrité de tout scrutin à venir (entre 2025 et 2028);
-
Changer la classe politique congolaise.
Ces trois enjeux appellent des « actions civiles » fortes dans le domaine politique, en d’autres termes, un engagement politique assumé de la société civile qui défie le crédo de l’apolitisme de cette dernière. Ceci tenant compte du discrédit accru et de la perte d’influence des partis politiques de l’opposition au sein de la population congolaise.
​
Il est également urgent de remobiliser la communauté internationale pour la sauvegarde de la démocratie et de l’État de droit en R.D.C. Car, contrairement à la période d’avant 2018, celle-ci semble s’être totalement désengagée par rapport à cette question en avalisant les forfaitures de 2018 et 2023 ainsi que la mauvaise gouvernance généralisée. Elle reste également silencieuse par rapport au projet en cours de changement de la Constitution, dont elle n’ignore par ailleurs le grand potentiel de déstabiliser davantage un État déjà en faillite et aux prises avec des conflits armés multiples sur son territoire.


La société civile congolaise souffre d’une incapacité chronique de mobilisation collective massive dans des revendications pour promouvoir l’intérêt général. Tout indique que les congolais se mobilisent davantage dans des contextes festifs et joyeux (comme observé lors de la campagne électorale de 2023 et d’autres occasions sportives ou musicales), mais beaucoup moins dans des contextes de revendication ou de défense de certaines causes communes.
​
En outre, les organisations de cette société civile manifestent des faiblesses organisationnelles et fonctionnelles importantes qui réduisent sensiblement leurs capacités d’action.
​
Par ailleurs, il a été noté durant la législature 2019-2023 un engagement prodémocratie très fluctuante de plusieurs grandes organisations de la société civile (contrairement à la période précédente), à la suite de certaines allégeances politiques de leurs dirigeants.
​
Cette absence d’une société civile mobilisée et mobilisable laisse le champ libre aux dirigeants congolais à tous les niveaux d’abuser de leurs pouvoirs.
« Comment faire émerger une société civile congolaise mobilisable et comment la mobiliser dans la défense de la démocratie, de l'État de droit et pour contraindre les dirigeants à la perofrmance ? », telle est la question à laquelle répond ce troisième chantier du PADSOC.

PGTEES
Programme Gouvernemental de Transformation de l'État, de l'Économie et de la Société

Le Centre d’Appui au Renforcement de la Société Civile et la Bonne Gouvernance en R.D. Congo (CARSOC) a élaboré un programme gouvernemental dont il a proposé une première mouture aux élites civiles et politiques congolaises ainsi qu’aux élus issus des élections de décembre 2023 sous le titre « Agenda d’un choc systémique en R.D. Congo pour transformer l’État, l’Économie et la Société », dit Agenda-2024. Ce programme holistique contient plusieurs propositions générales d’actions gouvernementales pour reconstruire l’État, l’économie et la société qui requièrent chacune un travail complémentaire d’approfondissement et d’opérationnalisation pour leur mise en œuvre efficace.
C’est cette tâche d’approfondissement, opérationnalisation et planification des diverses propositions formulées qui est confiée à ce chantier unique dénommé "Programme Gouvernemental de Transformation de l’État, de l’Économie et de la Société (PGTEES)".


Le CARSOC a entrepris de Mars à Juin 2024 de sensibiliser les élus, gouvernants et autres élites du pays sur les réformes essentielles dont ce dernier a besoin pour une transformation positive de l’État, de l’économie et de la société. Ces actions s’inscrivent dans le cadre de son projet post-électoral dénommé « Projet d’Appui à la Réingénierie de la Nation Congolaise (PARNaC) » qui vise à faire émerger un État réformateur en RDC en agrandissant le bassin des réformateurs parmi les élus et les gouvernants.
​
Les deux documents diffusés dans ce processus sont :
-
« Agenda d’un choc systémique en R.D. Congo pour transformer l’État, l’économie et la société » (dit Agenda-2024).
-
« Proposition des décisions gouvernementales urgentes pour marquer dans la conscience collective le retour de l’autorité de l’État et redonner confiance aux congolais » (dit Complément Agenda-2024).
La diffusion de ces documents tenait compte du calendrier d’installation de nouvelles institutions issues des élections de décembre 2023 afin que leurs acteurs s’inspirent des idées qui y sont avancées dans l’élaboration de leurs programmes d’action. Les correspondances de plaidoyer affichées ci-contre reprennent uniquement celles adressées aux autorités gouvernementales. Ces documents ont néanmoins été transmis dès Mars 2024 à plus de cinquante autres entités comprenant des élus, personnalités et organisations de la société civile, partenaires extérieurs au développement opérant à Kinshasa, etc.

Le CARSOC a organisé un atelier de réflexion sur l’"Agenda d’un choc systémique en R.D. Congo pour transformer l’État, l’économie et la société" avec un double objectif, à savoir :
​
-
Primo :
Présenter les documents de proposition d’un programme gouvernemental pour la législature 2024 – 2028 et des décisions urgentes que pourraient prendre le prochain gouvernement pour s’attaquer aux situations pressantes qui menacent actuellement la paix sociale en R.D. Congo.
-
Secundo :
Lancer le processus de discussions collectives pour enrichir, valider et opérationnaliser les propositions formulées afin de faciliter leur adoption et mise en œuvre par le prochain gouvernement de la République.

Accompagnement supplémentaire de certaines autorités Congolaises autour de l'Agenda-2024

PDCP
Programme de Développement de Compétences et Professionnalisme dans la Société Civile Congolaise




Le Programme de développement de compétences et professionnalisme (PDCP) vise la société civile congolaise en général, c'est-à-dire toutes les entités (individus ou organisations) qui ne relèvent pas de la "société politique" (quand bien même certaines pourraient y opérer professionnellement, tels que les fonctionnaires civils de l'État). La mission du PDCP consiste ainsi à offrir à la RDC une solution permanente et accessible à une grande masse de personnes de diverses professions dans cette société civile, afin de recycler (renforcer) leurs compétences et développer leur professionnalisme. Les professions ciblées relèvent des domaines à grands potentiels de transformation (réingénierie) sociétale par effet de synergie des prestations individuelles efficaces et efficientes.
​
Le HE-DCP (dont l'opérationnalisation est le résultat ultime du PDCP) ) offrira dans chacun des domaines un programme de formations pertinentes, accélérées, à moindre coût, permanentes et accessibles de partout en R.D.C. (et d'ailleurs sur le continent africain notamment) aux individus et organisations de ces domaines respectifs. La pénétration croissante dans des régions réculées du pays (et du continent) de l'internet grâce au réseau de téléphonie mobile offre l'opportunité pour la mise en oeuvre de cette stratégie de formation et d'accompagnement à distance. Lorsque sollicitées, des équipes de la HE-DCP offriront également ces services en présentiel sur terrain.
Archives du
Programme Élections R. D. Congo-2023
de la Société Civile
= 2022 - 2023 =
Le Centre d’Appui au Renforcement de la Société Civile et la Bonne Gouvernance en R.D. Congo (CARSOC) a exécuté de juin 2022 au 20 décembre 2023 le « Programme élections R.D. Congo – 2023 de la société civile congolaise ». Ce programme a consisté à appuyer des acteurs congolais prodémocratie (société civile et partis politiques) pour renforcer leurs capacités dans le cadre du processus électoral qui s’est clôturé le 20 décembre 2023. Plusieurs activités de sensibilisation et d’interpellation des acteurs congolais de la société civile, des acteurs politiques ainsi que des acteurs internationaux présents en R.D.C. et à l’étranger ont été réalisées durant cette période d’une année et demie. Le programme s’est clôturé par le déploiement des activités visant le renforcement des capacités des citoyens à voter efficacement à travers le projet dénommé « Programme d’Éducation Électorale Intensive (PEEI) » mis en œuvre d’octobre à décembre 2023. Quelques-uns des documents de ce programme, traduisant les activités réalisées, sont affichés ci-dessous.
​



Plaidoyer international pour des élections crédibles en 2023
Le consortium IRSC-CARSOC a mené de juin à novembre 2023 un plaidoyer auprès des dirigeants des pays d'Europe et d'Amérique ainsi qu'auprès de grandes organisations publiques et non-gouvernementales internationales pour les inviter à promouvoir la tenue d'élections crédibles en R.D. Congo. La lettre de ce plaidoyer était accompagnée d'un Mémorandum visant à les informer des enjeux importants concernant ces élections tout comme de la situation du pays en matières de démocratie et de gouvernance. Environs une centaine d'entitées (personnalités ou organisations) de la communauté internationnale ont recu ce mémorandum par voie postale ou électronique. Certaines ont été rencontrées en personne.

CONTACT
Phone/Whatsapp :
+1 514 970 8392
+243 815 733 053
IRSC/GREPACEC
CP 10017 Longueuil, CP Curé-Poirier, QC
J4K 0B3 Canada