Au Congo, la population qui croupit dans une misère indescriptible y vit dans un État en faillite, à la merci d’une classe politique majoritairement réputée médiocre et en quête permanente de l’opulence et de la conservation sans mérite des pouvoirs politiques pour garantir l’enrichissement personnel. Les agissements inconséquents et inconsistants de la classe politique dirigeante rejaillissent négativement sur toute la nation, en fragilisant l’État et le rendant une proie facile aux intérêts étrangers. D’où la persistance des guerres et de l’insécurité à travers le pays.
Des observations de terrain indiquent une grande demande qui couve au sein de la population congolaise pour changer la classe politique à qui elle attribue toute la responsabilité de ses souffrances multiformes. Cette demande n’attend qu’à être canalisée, organisée et transformée en force irréversible de changement.
Le Projet RDC 2028+ va élever le changement de la classe politique au rang de « cause nationale », car de cela dépend l’avenir de la Nation Congolaise, son développement et le bien-être de ses populations. En effet, au-delà du problème éthique qui caractérise cette classe politique, le système de prédation qui tient ses membres successifs « prisonniers » a fini par généraliser l’incompétence/inefficacité, l’anomie/entropie et la médiocrité/mauvaise gouvernance dans l’appareil étatique ainsi que la destruction avancée des capacités d’action publique de ses diverses organisations. D’où la faillite totale de l’autorité de l’État congolais et sa totale incapacité à mener à bien quelque projet public que ce soit dans les domaines social, économique, administratif, sécuritaire, …
La promotion de cette cause nationale ne consiste guère à antagoniser la société civile et la société politique congolaises. Plusieurs politiciens actuels parlent aussi ouvertement de la nécessité de changer la classe politique. Il n’est donc pas exclu que le Projet RDC 2028+ trouve des alliés parmi ces derniers, notamment les grands chefs des partis dont la survie socio-économique ne dépend pas (ou plus) de leur participation à la vie politique du pays.
Le Projet RDC 2028+ va promouvoir un mouvement social et citoyen qui va travailler à renforcer la conscience et l’action collective des Congolais au pays et dans la diaspora en faveur de la révolution démocratique qui devrait se concrétiser par le changement de la classe politique lors des élections générales à venir (en 2028 ou après, d’où 2028+). Dénommé Mouvement pour Changer la Classe Politique, Reconstruire et Démocratiser le Congo (MCCP - RDC), celui-ci va se structurer de manière décentralisée et en réseau au niveau local, municipal, urbain, provincial et national au Congo pour mener sur le terrain les actions conduisant à cette révolution. Le site www.mccp-rdc.org est consacré totalement aux activités de cette structure. A travers ce site, les Congolais (individus et organisations) résidant au pays et dans la diaspora sont conviés à adhérer massivement et à s’engager comme des acteurs de ce mouvement citoyen.
En RDC, la détérioration continue du système éducatif depuis le début des années 1990 (suite aux pillages, instabilité/transition politique, crise économique aigue -hyperinflation-, …) a débouché aujourd’hui sur sa déliquescence très avancée : structures (de gestion) inopérantes, délabrement avancé des infrastructures et autres équipements, ressources financières et matériels didactiques inexistants, apprenants en surnombre par rapport aux capacités du système, enseignants sous-qualifiés sur le plan disciplinaire et pédagogique; personnels mal payés, démotivés et largement corrompus, programmes d’enseignement non-actualisés et inadaptés aux besoins du pays, etc. Ces réalités sont généralisées dans le secteur éducatif autant public que privé et à tous les niveaux (primaire, secondaire, supérieur/universitaire), à quelques exceptions près des écoles privées élitistes (écoles internationales) et certaines relevant du secteur conventionné géré par les grandes confessions religieuses, dont principalement les Églises catholique et protestante ».
Le résultat de toutes ces tares qu’a charriées l’éducation nationale sur une longue durée (au moins trente ans) est l’insuffisance de compétences avérées dans le chef des diplômés qui sont sortis du système pendant tout ce temps et en sortent encore aujourd’hui. Ce fait est connu et décrié par tout le monde au Congo, à commencer par le Président de la République lui-même qui s’en est plaint à plusieurs reprises durant son premier mandat (2019-2023). La conséquence en est que, lorsqu’ils parviennent à être recrutés, ces diplômés ont de sérieuses insuffisances en termes de productivité, d’efficacité et d’efficience. Ceci est déjà un problème actuellement pour des organisations opérant à travers le pays, mais cela va devenir un obstacle majeur quand celui-ci va amorcer la phase de son démarrage et, ensuite, de son décollage économique dans lesquelles le besoin en professionnels et main-d’œuvre qualifiés croîtra de façon vertigineuse ». (Extrait du document « Agenda d’un choc systémique en R.D. Congo pour transformer l’État, l’économie et la société », p. 36, point 121 & 122).
L’éducation nationale constitue le canal privilégié pour développer les compétences et le professionnalisme du capital humain national. Toutefois, lorsque celle-ci se trouve en piteux états tels que décrits ci-dessus, des solutions de renforcement de capacités des professionnels en service s’imposent.
La Haute École - DCP (ou HE - DCP) a pour mission de développer les compétences professionnelles du capital humain des organisations publiques et privées en République Démocratique du Congo (RDC), en particulier, et en Afrique, en général.
Les domaines pivots de formation visés sont ceux ayant un potentiel élevé de transformation (réingénierie) sociétale à travers la croissance des performances des professionnels qui y opèrent. Ces domaines pivots sont :
Les objectifs de la Haute École - DCP sont :
Le document « Agenda d’un Choc Systémique en R.D. Congo pour Transformer l’État, l’Économie et la Société » (disponible sur ce site, voir page d’accueil) est proposé comme « Programme gouvernemental d’urgence post-conflit » à mettre en œuvre par le Gouvernement qui découlerait du dialogue inclusif à venir (2026). Ce document a déjà été soumis aux principaux acteurs politiques qui pourraient constituer ce gouvernement (actuellement au pouvoir ou dans l’opposition politique comme armée). Il propose des actions pertinentes à mettre en œuvre à court terme (trois ou quatre années) pour relancer la reconstruction de la RDC et améliorer rapidement tant soit peu les conditions de vie de ses populations. L’ensemble des actions qui y figurent offre une approche holistique et intégrée visant à induire un choc systémique à la Nation Congolaise comme condition de possibilité de sa reconstruction efficace après cette période intérimaire.
Les priorités du prochain gouvernement post-conflit, à en croire les cahiers de charge de différents acteurs politiques qui s’expriment, seraient d’instaurer les conditions politico-institutionnelles de restauration de l’État de droit, d’organisation prochaine d’élections crédibles ainsi que de recouvrement de l’intégrité et de sécurisation du territoire national. Bien que ces priorités soient pertinentes, elles ne seront pas suffisantes pour conquérir l’adhésion populaire si les besoins pressants et concrets des Congolais en matière de qualité de la gouvernance publique, de pauvreté économique et de conditions sociales de vie ne font pas l’objet d’une priorité égale.
Pour aider les ministres respectifs du prochain gouvernement post-conflit à être fonctionnels et efficaces dès leur entrée en fonction dans la mise en œuvre de ce programme, un effort d’opérationnalisation de différentes propositions formulées mérite d’être fourni en amont de l’arrivée de ce gouvernement. Il s’agit d’approfondir chaque proposition de ce programme, de collecter les informations pertinentes sur sa mise en œuvre efficace et de formuler des décisions, actions, chronogrammes, coûts, sources de financement, … y afférents.
Les tâtonnements des derniers gouvernements de la RDC en matière de politiques publiques (conception et mise en œuvre) renseignent à suffisance sur l’absence de programme gouvernemental au sein des organisations politiques congolaises tout comme sur l’incompétence généralisée et la destruction des capacités dans l’appareil étatique. Il serait donc improductif si le gouvernement d’union nationale à venir se retrouvait sans programme cohérent, détaillé, prêt à l’emploi par chaque ministre dans son domaine et permettant une coordination efficace par le chef du gouvernement.
Le Projet « Débats citoyens pour une paix durable dans les Grands Lacs » est fondé sur l’impératif de promouvoir l’acceptation mutuelle et le bien-vivre ensemble entre les habitants et les dirigeants des pays de la région des Grands Lacs, dont principalement le Rwanda et le Burundi, en renforçant leur consensus sur les questions des territoires, populations, et richesses qui constituent les causes profondes des conflits à répétition partant du Kivu pour embraser la R.D. Congo. Ce projet cherche à promouvoir un nouveau paradigme pour une paix durable dans la région des Grands Lacs.
Car, la seule intégration économique régionale comme solution à ces conflits par le partage des richesses (cas de la Communauté Économique des Pays de Grands Lacs -CEPGL) a échoué dans le passé parce qu’elle ignorait les deux autres dimensions : territoires et populations. C’est aussi dans ce sens que l’agacement exprimé par le Président rwandais après la signature le 7 novembre 2025 à Washington d’un accord d’intégration économique entre la RDC et le Rwanda devient intelligible, ce dernier étant en effet le plus grand bénéficiaire de cet accord.
Par ailleurs, considérant les besoins actuels et futurs du Rwanda tout comme du Burundi (découlant de leur exiguïté, pauvreté et surpopulation) qui les positionnent stratégiquement en menaces permanentes pour la sécurité de la RDC, la paix ne pourrait se consolider dans la durée que si ces trois pays parvenaient à s’intégrer dans un espace territorial, populationnel et étatique commun pour leur développement mutuel et harmonieux. Il est prévisible qu’une telle perspective se réalise tôt ou tard, probablement par la force lorsque la RDC en sera capable (pour éloigner cette menace et peut-être pour venger les humiliations subies durant les trois dernières décennies). Le Rwanda, qui aujourd’hui détient la supériorité militaire entre les trois pays, n’ignore guère cette perspective et devrait rationnellement s’y préparer davantage.
Le nouveau paradigme pour une paix durable dans les Grands Lacs cherche à éviter cette issue. En outre, ce paradigme pourrait éloigner, d’un côté, les craintes de balkanisation de la RDC exprimées par les Congolais et, de l’autre côté, les prétentions territoriales du Rwanda sur les Kivu.
La question suivante sous-tend le nouveau paradigme et va servir à interroger, sinon à catalyser, les (pré)dispositions des uns et des autres à s’accepter mutuellement et à bien-vivre ensemble :
« Qu’est-ce qu’une citoyenneté commune dans une fédération ou confédération intégrant (les provinces de) la RDC, le Rwanda et le Burundi pourrait apporter comme bénéfices pour tous et chacun de ces trois pays actuels? ».
La vulgarisation de ce paradigme partant de la question ci-dessus vise à faire émerger des débats solides pour créer les bases de son acceptation par les sociétés civiles de ces trois pays, à commencer par celle de la RDC qui se trouve être la première victime des conflits. Il est à espérer que ces débats remonteront ensuite (ou en parallèle) au niveau des acteurs politiques de ces pays respectifs. La promotion de ces débats au sein de la communauté internationale constitue également un objectif de premier plan.